Boogie, de son vrai nom Anthony Dixson, a été repéré par le label Interscope en 2015 suite à la production de ses deux mixtapes Thirst 48 et The Reach. En octobre dernier, il a été signé par Shady Records, ce qui lui a permis d’attirer davantage d’attention sur ses projets. « Une voix et une vision unique combinées à des jeux de mots complètement fous », tels ont été les mots choisis par Eminem pour décrire le jeune talent prometteur.
« L’un des meilleurs jeunes rappeurs du pays »
Originaire de Compton, le rappeur a grandi dans les mêmes rues que les incontournables du hip hop : Dr. Dre, Kendrick Lamar, Ice Cube, The Game etc. Il parvient tout de même à se démarquer par son style éclectique, une voix atypique et des lyrics travaillées. Ses paroles sont aujourd’hui le reflet de sa prise de conscience sur la violence et la culture des gangs, réalité à laquelle il n’a pas pu échapper étant donné l’adolescence difficile qu’il a vécue. Parallèlement, Boogie souhaite aussi dénoncer les effets pervers des réseaux sociaux sur une génération obsédée par le virtuel. Outre ses instrus de qualité, Boogie sait également étonner l’audience grâce à ses clips, à l’image de celui de Nigga Needs où l’on peut l’apercevoir sur un piédestal dans une exposition, blessé par balle. Salué par la presse américaine, Pitchfork l’a présenté comme « l’un des meilleurs jeunes rappeurs du pays ».
D’une pierre deux coups
Boogie ne perd pas son temps. Il marque le mois de décembre par la sortie de deux titres enflammés. D’une part, Came Up nous plonge dans l’intimité du natif de Compton : tout en rendant hommage à sa jeunesse et à sa vie de galères, il n’est pas peu fier d’affirmer sa réussite et sa place au sein du label du Rap God. D’autre part, Violence nous offre une ambiance plus soft et poétique, rythmée par la voix jazzy de Masego et par des lyrics puissants.
Avec des thèmes et des styles variés à travers sa discographie, difficile de ne pas y trouver son coup de cœur. Si vous n’aviez toujours pas entendu parler de Boogie, l’année 2018 va sûrement changer la donne.
Ecrit par Isabelle A.
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