Banksy est le pseudo d’un artiste ultra-connu, mais “dissimulant” sa vraie identité. Il est orginaire de Bristol, où il a fait partie étant jeune d’un groupe de graffeurs, le Bristol’s Dry BreadZ Crew. Influencé par l’ambiance de la ville où est né le Hip hop, il y a commencé sa carrière d’artiste. Il est très engagé.
Et comme tout artiste engagé, il est contre la guerre, la famine, les fléaux de manière générale, et lutte pour la liberté, la paix, bref pour un monde plus beau. Anticonformiste, anticapitaliste – of course, il n’hésite pas à employer des slogans qui nous feront nous rappeler de lui.
« There are four basic human needs; food, sleep, sex and revenge. » Bim.
Ses personnages de prédilections semblent être les personnes âgées, les enfants, les policiers, les militaires. Roi de l’absurde, Banksy aime déranger, pour allier la beauté pure d’une œuvre à un message parfois (souvent) cru qui porte à réfléchir.
Les plus gros coups Banksy, juste pour vous donner une idée :
1994 :
La célèbre photo de Kim Phuc, la petite vietnamienne de 9 ans brûlée au Napalm a été reprise par Banksy pour l’une de ses oeuvres. Derrière la touche artistique de Mickey en théorie gaie et enfantine, il cherche évidemment à faire réfléchir sur l’atrocité de la guerre. Et ça marche
2004 :
Il réalise d’innombrables faux billets de 10 pounds et remplace la Reine d’Angleterre par Lady D. Il change le « Bank of England » par « Banksy of England ». Osé. Il fait circuler les billets à Notting Hill pour dénoncer les causes douteuses de l’accident de la princesse.
2005 :
Il se rend à la frontière Israélo-palestinienne et peint sur le mur de Gaza, qui sépare Israéliens et Palestiniens. Il dénonce l’injustice, entame la réflexion, repousse les limites. A partir de là, Banksy est mondialement connu, comme l’artiste qui osait dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas.
2006 :
Il remplace 500 disques compacts de Paris Hilton dans plusieurs magasins Londoniens. Il remixe la musique et incorpore des titres nommés « Pourquoi suis je célèbre » ? « En quoi suis je utile ? ». Dur. Paris, seins nus en couverture, a en plus de ça une tête de chien venue remplacer son joli minois. Elle sort d’une belle voiture et enjambe un SDF. Bref, tout pour plaire.
Mais attention, Banksy refuse d’être mêlé ne serait-ce qu’un peu aux grandes entreprises internationales. Il affirme que récolter de l’argent grâce à son art est la dernière de ses envies. Et en plus de ça, il se moquerait vraisemblablement du fait d’être aimé ou non.
Et pourtant…
Derrière son masque d’artiste politico-socio-engagé-marginal, ne semblerait-il pas que Bansky soit finalement – lui aussi – sujet aux mêmes viles tentations que toutes les autres célébrités ? Malheureusement, c’est ce qu’on pourrait penser.
Pas mal de ses œuvres ont quitté la rue pourtant sacrée pour le Street artist, pour finir à Sotheby’s (groupe de sociétés internationales de ventes aux enchères d’œuvres d’art). En plus de ça, certaines œuvres sont entre les mains de Jet setteurs pour des valeurs atteignant les milliers de livres. Angelina Jolie ou Kate Moss seraient des clientes. Bizarre
Et ça n’est pas tout. Banksy a beau fuir les vernissages pour éviter les interviews, il a pourtant presque une dizaine de pages qui lui sont consacrées dans le Sunday Times. « Je suis un prix Nobel d’hypocrisie » aurait-il osé avouer. Faute avouée à moitié pardonnée ?
… Un artiste paradoxal en somme. Mais tout cela n’enlève rien à la classe de ses œuvres – au fond, elles en ont de la chance les stars qui ont du Banksy dans leur salon.
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