New-York, 1975, la ville est déchirée par les guerres de gangs, un jeune homme, Afrikaa Bambata, décide de mettre un terme à cette violence qui déchire la jeunesse des ghettos. Inspiré par la culture africaine, il crée un mouvement artistique qui passionnera des générations entières : le Hip hop. Il offre ainsi une échappatoire aux jeunes en leur permettant de sublimer leurs rivalités vers le domaine artistique.
C’est ainsi qu’est né le Deejaying, le Bboying (la breakdance) ainsi que le tag.
Au fil des soirées et du temps, de nouveaux courants sont venus influencer et enrichir le mouvement, faisant du Hip-hop une des danses les plus variée qui n’ait jamais existé.
Mais ne nous méprenons pas, si le Hip hop est né dans les ghettos US, la danse a aujourd’hui beaucoup évolué. Le Hip-hop touche désormais toutes les couches sociales : plus besoin de vivre dans une cité ou de vouloir se sortir de la misère pour danser. Il n’est plus dans la revendication pure mais essentiellement dans l’expression et l’affirmation de soi. Par ailleurs, le Hip-hop s’est très largement exporté : américains, français, sud coréens en sont aujourd’hui les leaders. La danse s’enseigne et se développe partout : dans la rue, en MJC, conservatoires, festivals de danse et même via Youtube. L’université d’Harvard est allée jusqu’à ouvrir, avec la collaboration de Nas (pionnier du rap américain), une bourse “hip-hop” récompensant les jeunes aux talents “exceptionnels”.
Chose fascinante avec la danse urbaine, et qui fait d’ailleurs tout son charme, : il y a autant de danse que de danseurs. La part d’improvisation étant primordiale, chacun a son énergie, ses mouvements, son style. Bien qu’il existe des bases universelles à maîtriser, rien n’est interdit ou à proscrire, tous les styles (ou presque) sont les bienvenus.
Il n’y aurait donc qu’une seule règle : créer, innover et ne surtout pas copier. En effet, il importe de raconter son histoire (quelle qu’elle soit) et non celle d’un danseur vu sur Youtube ou dans un battle.
Bien qu’il n’y ait pas de consensus autour des valeurs que prône la danse hip hop, l’ouverture et la diversité me semble être des impératifs. C’est ce qui fait la richesse du mouvement et ce qui lui permet d’être en constante évolution.
Bien loin des clichés encore tristement présent, le hip hop n’a plus rien d’un art « racailleux », c’est au contraire une des rares danse qui n’impose pas de normes tant aux danseurs qu’à leur danse. Alors qui que tu sois, tente l’expérience !
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